
LE GINGEMBRE
La semaine dernière, je vous parlais de la livèche, une de ces plantes qui pallie les inconforts digestifs légers dus à une accumulation de toxine dans l’organisme.
Cette semaine, je mets le focus sur le gingembre. Une épice que j’apprécie particulièrement et qui, elle aussi, est comme vous le lirez un réel atout pour pallier les troubles digestifs.

Originaire d’Inde, le gingembre est une plante vivace. Si son rhizome est utilisé en cuisine asiatique et en médecine traditionnelle chinoise, ses feuilles et ses pousses sont également comestibles.
Il ne doit pas être confondu avec le gingembre japonais dont on ne consomme que les bourgeons floraux à peine sortis de terre.
Il appartient à la même famille que le curcuma.
Son histoire culinaire et thérapeutique
Au Moyen-âge, à la Cour de Charlemagne, il était considéré comme une plante magique aux effets aphrodisiaques.
Hildegaerde de Bingen, elle, ne l’appréciait que pour ses vertus stimulantes et écrivait à son sujet au 12è siècle « Un homme en bonne santé n'a pas intérêt à en manger, car il le rend stupide, ignorant et lascif. Mais si on est sec et déjà bien affaibli, le réduire en poudre et le prendre… dans une boisson…, améliorera ainsi son état ».
Je n’ai trouvé aucune étude corroborant le fait qu’il annihilait les facultés intellectuelles...
Et aujourd’hui…
En Europe, il est considéré comme un « super aliment » car il présente une teneur exceptionnelle en nutriments et antioxydants.

Mais c’est en premier lieu une épice à consommer fraîche ou en poudre qui donne du pep aux plats et aux tisanes pour le plaisir de nos papilles et dont il serait si triste de se priver.
Sa composition

Il est riche en fibres alimentaires et en acides gras insaturés (bons lipides), vitamines C, E, K, B1, B2, B3, B4, B5 et B9.
Ses racines regorgent de sels minéraux et d’oligo-éléments.
Il contient des composés aromatiques antioxydants (polyphénols) qui donnent à ses racines ce goût piquant et leur confère des propriétés pharmacologiques intéressantes.
Mes trucs et astuces
Je réalise un vinaigre au gingembre pour assaisonner mes salades

Dans un filtre à thé, je dépose 60 gr de gingembre frais coupé en fines lamelles, 2 càs de sucre Rapadura, 1 càs de sel de Guérande gris, des épices au choix (poivre, baies diverses, clou de girofle, curcuma, graines de moutardes ou de fenouil, bâton de cannelle, etc.).
Je verse 1 litre de vinaigre balsamique blanc (ou de vinaigre de vin blanc) dans un poêlon, j'y ajoute le filtre à thé garni, je porte à ébullition et chauffe le tout à petits bouillons pendant 10 min.
Je filtre (ou non) et transvase dans une bouteille (de préférence brune) et laisse refroidir le tout avant de la conserver bouchonnée au sec.
Ses atouts thérapeutiques
Préambule |
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Le contenu que je partage sur ce blog ne l'est qu'à titre informatif et ne vous dispense pas de prendre conseil auprès d'un médecin naturopathe. |
Les plantes peuvent en effet être nos meilleures amies mais aussi nos plus grandes ennemies. |
Je décline toute responsabilité en cas d'accident, de lésion ou de préjudice subi par quiconque utiliserait une recette ou pratiquerait une automédication sur la base des informations contenues dans ce blog |
Antiseptique, anti-inflammatoire, anti-douleur et stimulant, il aide à lutter contre le froid, les infections pulmonaires et est indiqué pour pallier les effets néfastes des intoxications alimentaires et médicamenteuses tout en combattant la fatigue générée par ses infections.
Et plus particulièrement au niveau de la digestion, me demanderez-vous ?
- d’une part, il stimule la production d’enzymes pancréatiques
- d’autre part, il favorise la sécrétion de bile (indispensable à la digestion des lipides complexes comme le cholestérol)
- et de plus, il influe sur les mouvements gastriques, accélère la digestion et titille les transits paresseux.
Il a également toute sa place également dans la lutte contre les nausées provoquées par le mal du transport ou les traitements de chimiothérapie.
Mais attention si vous mettez en place une automédication et s’il n’y a pas la moindre amélioration au bout de 24 h, si les symptômes d’intoxication durent plus de 2 jours et s’ils sont accompagnés de fortes fièvres, de migraines, de selles sanglantes,
il faut consulter un médecin sans attendre.
Sous quelles formes le consommer ?
A titre préventif, incorporez-le à vos préparations culinaires qu’il soit frais ou déshydraté et même avec parcimonie sous forme d’huile essentielle.
A titre curatif, sous forme de tisanes, décoctions et huiles essentielles.

S’il est frais et bio, il n’est pas nécessaire de l’éplucher.
Coupé en fines lamelles, il agrémente salades, yahourts, compotes en leur apportant des arômes citronnés et un léger goût poivré.
Râpé, il peut entrer dans la composition de tisanes et de décoctions.
Déshydraté à basse température et pulvérisé en poudre
Il peut être ajouté dans toutes les préparations où citron et poivre sont les bienvenus (viandes, poissons, volailles, légumes, desserts, etc.).
Sous forme d’huile essentielle bio
en application cutanée après dilution dans une huile végétale, en diffusion, en ingestion ou encore respirée sur un mouchoir.

Quelques idées de tisanes ? Dans un filtre à thé déposez au choix :
- 1 càc de poudre de gingembre
- 1 càc de poudre de gingembre et 1 càc de poudre de curcuma
- 1 càc de poudre de gingembre et ajouter ensuite le jus d’un lime ou d’un citron
- 1 càc de poudre de gingembre et 1 clou de girofle
- 1 càc de poudre de gingembre et 4 baies de Sichuan ou de Kâmpôt
- 1 càc de poudre de gingembre et quelques rondelles de poires déshydratées

Ou
- 5 gr de gingembre frais en lamelles
- 5 gr de gingembre frais en lamelles et des rondelles d'agrumes ou de fruits rouges
- 5 gr de gingembre frais en lamelles et des épices au choix
- 5 gr de gingembre frais en lamelles et des herbes potagères au choix
et faites infuser le tout 10 à 15 minutes dans 20 cl d'eau de source portée à ébullition.
Dégustez tiède ou froid.
Contre-Indications thérapeutiques
Il est en général très bien toléré, il y en a donc très peu :
- à éviter les 3 premiers mois de grossesse,
- ne convient pas aux enfants de moins de 6 ans par voie orale,
- appliquer aux enfants de 3 à 6 ans uniquement par voie cutanée (dilution 1 goutte d’H.E. pour 4 gouttes d’H.V.) sous conseil d’un médecin naturopathe,
- à prendre avec parcimonie pour les femmes enceintes de plus de 3 mois et les femmes allaitantes mais uniquement dans le cas d’une complémentation thérapeutique sous avis médical,
- à ne prendre que sous avis médical en cas de traitement anticoagulant,
- À ne pas utiliser avant une opération chirurgicale,
- Si on est sujet aux allergies, à éviter ou tester avant usage externe sur la face interne du poignet,
- Dermocaustique, il doit être dilué au minimum dans 4 fois son volume d’huile végétale avant toute application cutanée.
EN CONCLUSION
Si ses qualités gustatives et épicées en font un condiment de choix, ses polyphénols en font un allié thérapeutique à ne pas négliger.
De l’amélioration de la cuisine quotidienne à la prévention de pathologies lourdes comme les cancers ou les maladies neurodégénératives, en passant par les troubles et intoxications digestifs légers, le gingembre est un excellent complément alimentaire à intégrer dans votre quotidien si vous n’êtes pas concernés par ses contre-indications.

La prochaine fois, je vous parlerai des vertus de
LA LEVURE DE BIERE,
amies, elles aussi, de notre ventre,
composée de champignons microscopiques non pathogènes.
sources
https://www.aroma-zone.com/info/fiche-technique/huile-essentielle-gingembre-aroma-zone
Dr Laure Martinat – « Immunités, maladies infectieuses et convalescence – Renforcer sa santé naturellement – Ed Quintescence
Pol Grégoire - Vitalité gourmande - Ed Soliflor
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